Note : cette lettre est présentée de la façon suivante par Turin, au f. 1 r : Deux moyens pour prevenir le danger au quel sont exposés ceux qui passent sous les arcades du pont du S.t [E]sprit. [alinéa] Presentés par Mr Turin d. m. [i. e. docteur en médecine
] [alinéa] le 25 mai 1785
Transcription
[1 r] [voir la Note ci-dessus]
[1 v] <J [?]> Messieurs.
J’ai l’honneur de soummetre a votre jugement deux moyens pour prevenir le peril que l’on coure en passant sous les arcades des ponts, notamment sous celles du pont du S.t Esprit. Le premier de ces moyens consiste a attacher sur le devant du batteau, quatres outres, en peau de cheval ou de vache, dans le cas que le batteau vint a heurter les piles du pont, la secousse sera totalement amortie par les moyen de ces outres, que l’on enfermera dans des sacs d’une toile très grosse tres forte, afin que la grande secousse ne puisse les crever, par ce moyen la diligence qui auroit été reduite en mille pieces sera conservé sans le moindre danger pour les voyageurs ce moyen n’est ny couteux ni embarrassant.
Le second moyen que l’on peut employer avec le premier consiste a tendre une large voile,
le batteau descendant avec beaucoup de vitesse sera ralenti considerablement dans sa marche
par la resistance de l’air que la surface ne pourra diviser, ce moyen me paroit bon dans le
calme et encore meilleur lorsque le vent est opposé au courant, mais il ne peut servir
lorsque le courant et le vent ont la memme direction, comme il est tres simple et peu couteux
il me semble que l’on pourroit en retirer quelque utilité. J’ai l’honneur detre avec le
plus proffond respect votre tres humble et tres obeissant serviteur.
turin. d. m.
[2 r] [Figure]
[2 v vierge]